LE COMMERCE DE LA KOLA ET L’INTÉGRATION DES POPULATIONS EN AFRIQUE DE L’OUEST (1895-1960)

Authors

M. Brahima Ouattara
Université Cheikh Anta Diop de Dakar FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DÉPARTEMENT D’HISTOIRE

Keywords:

Commerce agricole, intégration frontalière, intégration économique, Burkina Faso, Cote d'Ivoire, Mali

Synopsis

En nous intéressant au commerce de la kola, notre souci est d’approfondir notre sujet de maîtrise aux fins d’analyser les questions restées en suspens1. En effet, nous avions traité essentiellement l’aspect commercial de la noix dans ce premier travail de recherche qui s’était par ailleurs limité au territoire de la Côte d’Ivoire. Un aspect aussi fondamental que la dimension sociale de la kola et de son commerce n’avait été qu’effleuré. Notre analyse s’attelera à approfondir la recherche sur le négoce de la noix en l’étendant d’une part à toute la sous-région ou du moins à deux des principaux territoires consommateurs de cette denrée (Soudan français, Haute-Volta), et d’autre part à aborder ce négoce comme facteur d’intégration économique et socio-culturelle des populations et des espaces.
L’unité africaine, comme instrument de transformation et de promotion des populations africaines, est en réalité un vieux problème. Il prend source et racine dans une vision panafricaniste dont les noirs de la diaspora (Amérique, Antilles, etc.) se sont faits très tôt les porte-paroles. Cette idée du panafricanisme qui a surgi d’abord comme une manifestation de solidarité fraternelle entre Africains et populations d’ascendance africaine, « fut conçue par un avocat antillais Henry Sylvester Williams de Trinidad qui exerça au barreau anglais à la fin du XIXe siècle et au début du XXe »2.
Le mouvement connaît par la suite une extension en Afrique même dans les années 1950-1960 avec des leaders politiques tels que Kwame N’krumah et plus tard avec l’historien Cheikh Anta Diop. « Si N’krumah a surtout axé sa réflexion sur l’aspect primordial du politique, Cheikh Anta Diop, par exemple, mettra davantage l’accent sur les fondements culturels de l’unité du continent »3. Cependant, un constat se dégage. Si l’aspect culturel et politique est largement pris en compte par les études dans la perspective de l’intégration des populations notamment celles de la sous-région ouest africaine, tel n’est pas, en revanche, le cas de l’aspect économique. Celui-ci, s’il est étudié, c’est surtout sous l’angle monétaire qui constitue d’ailleurs à ce jour, la seule véritable réussite en matière d’intégration des

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References

Atlas colonial illustré. Géographie, voyages et conquêtes, productions, administrations, Paris, Larousse, 1902, 280p.

Atlas des cercles de l’A.O.F., Paris, Maison Forest, 1924-1926

Atlas pittoresque des colonies françaises, Paris, les éditions pittoresques, 1930, 254p.

Beaud Michel, L’art de la thèse, Paris, la Découverte, 1985, 2003, 197p

Fragnière Jean-Pierre, Comment réussir un mémoire, DUNOD, Paris, 1996, 117 p.

Mbaye Saliou, Guide des archives de l’Afrique Occidentale Française, Dakar, Archives du Sénégal, 1990, 205p.

Samb Djibril, Manuel de méthodologie et de normalisation. A l’usage des étudiants, des auteurs, des rédacteurs, des éditeurs et des secrétaires, IFAN C.A.D, Dakar, 1999, 298 p.

Vennetier Pierre (éd.), Atlas de la Côte d’Ivoire, Edition Jeune-afrique, Paris, 1978, 72p.

Published

September 30, 2006

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