LE CONTROLE DE L’ADMINISTRATION, UNE CONTRIBUTION A LA BONNE GOUVERNANCE EN GUINEE

Auteurs-es

Ansoumane SACKO
UCAD FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName## https://doi.org/10.57054/codesria.pub.1491

Mots-clés :

Contrôle, Administration publique, Bonne gouvernance, hiérarchie, égalité, Performance, Reforme, Sanction, Juridictionnel, Service public, Inexécution, Corruption, Politisation

Synopsis

En dépit de l’existence d’un système de contrôle interne et externe, l’efficacité qui devrait logiquement s’attacher aux résultats des contrôles n’est pas toujours à la mesure du rôle qui est le leur dans le fonctionnement de l’Administration guinéenne. La comparaison entre les bases formelles du contrôle d’une part, les résultats et les conditions de son exercice de l’autre, traduit un décalage peu élogieux et une disproportion accentuée entre les uns et les autres. En conséquence, l’Administration est largement en retrait, par son défaut d’initiative dans la conception et son relâchement dans l’exécution. A force d’être évoquée, la formule tend à devenir une clause de style dans les rapports d’experts.
Les différentes formes de contrôle étudiées, qu’il s’agisse des contrôles administratifs, financiers et juridictionnels, pêchent plus par leur résultats que par leurs conceptions et leurs définitions intrinsèques. Leur fonctionnement n’a pas permis à l’Administration publique de se hisser au diapason des Administrations modernes. C’est pourquoi, le vrai problème de l’Administration en Guinée, n’est pas celui de l’existence ou non des institutions de contrôle, mais de leur efficacité et de leur efficience pour atteindre les finalités escomptées.
Force est de constater, que l’arsenal juridique mis en place pour assurer une certaine efficacité administrative directement liée à l’intérêt du service, est demeuré platonique. Dans cette logique, on aboutit à une Administration fondée sur la négation même du service public.
C’est pourquoi, la Guinée a de façon récurrente été incapable d’édifier une Administration respectueuse des droits des citoyens et de maintenir une gestion administrative saine, indispensable pour le développement. Pire, on n’hésite pas à sacrifier la déontologie et l’éthique sur l’autel du gain facile.
De nos jours, des efforts tant normatifs et institutionnels sont déployés, dans le cadre des réformes qui s’inscrivent dans la redynamisation des moyens de contrôle pour une bonne gouvernance financière et administrative. Toutefois, ces progrès sont loin d’assouvir la soif des citoyens dans ce domaine et le bout du tunnel n’est pas encore visible.

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juillet 1, 2023

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