L’Algérie face à la mondialisation

Authors

Tayeb Chenntouf (ed)
Omar Benbekhti (ed)
Souad Bendjaballah (ed)
Farid Benyoucef (ed)
Djoudi Bouras (ed)
Ahmed Djebbar (ed)
Azzouz Kerdoun (ed)
Nahas M Mahieddin (ed)
Mohamed Moulfi (ed)
Fatima Zohra Oufriha (ed)
Fatima Zohra Saï (ed)
Rachid Tlemçani (ed)

Synopsis

CODESRIA, 2008, 330 p., ISBN : 2-86978-184-9 ISBN 13 : 9782-86978-184-9

L’Algérie face à la mondialisation est une contribution d’intellectuels (chercheurs, syndicalistes, membres de mouvements associatifs) à l’analyse de la crise que traverse l’Algérie depuis la décennie 1980-1990. Ils l’ont vécue sur place intellectuellement et physiquement.

La crise est restituée dans la conjoncture nouvelle créée par la mondialisation. Elle se manifeste d’abord par l’exercice d’un véritable droit d’ingérence puis, avec la fin de la violence, de la recherche d’une insertion nouvelle dans un monde dominé par une super-puissance et l’économie néo-libérale.

Les contributions évaluent dans des domaines stratégiques les politiques publiques, leurs résultats et les sorties de crise possibles. Trois de ces contributions se situent au niveau global et mettent en évidence d’une part le tournant que représente la crise par rapport à la conjoncture et aux orientations politiques de l’Algérie avant 1988 (Mohamed Moulfi), et d’autre part les stratégies des acteurs qui disqualifient les politiques de réforme qui nourrissent la corruption
et la bazardisation de l’économie (Rachid Tlemçani).

Les politiques sectorielles sont abordées dans cinq contributions : l’éducation (Ahmed Djebbar), le système bancaire et financier (Fatima Zohra Oufriha), l’environnement et le développement durable (Azzouz Kerdoun), le développement rural (Omar Benbekhti), et les enjeux de la loi sur les hydrocarbures (Farid Benyoucef). Les auteurs évaluent les implications des contraintes extérieures (le marché mondial pétrolier ou agricole, les nouvelles technologies de l’information et de la communication et le marché financier).

Les contributions consacrées aux mouvements sociaux (Ahmed Chouicha), aux femmes (Souad Bendjaballah et Fatima Zohra Saï) et aux intellectuels (Tayeb Chenntouf) s’attachent à cerner les potentiels possibles d’une transformation sociale. Last but not least, la dernière contribution est un bilan provisoire (Tayeb Chenntouf). Elle envisage les possibilités de sortie de crise: la formation d’un nouveau bloc historique avec ses deux composantes essentielles que sont la formulation d’un projet pour l’avenir et les acteurs sociaux susceptibles de le concrétiser. Aujourd’hui, l’Algérie semble, une fois de plus, à la croisée des chemins.

Docteur d’Etat en histoire, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Tayeb Chenntouf est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université d’Oran (Algérie), vice-président de l’Association des historiens africains, professeur associé à l’Université de Nice (1984-1986), maître de recherche au CNRS à Paris (1986), membre du Conseil supérieur de l’éducation
(1995-1998) et du Comité exécutif du CODESRIA (1995-1998). Il est, par ailleurs, l’auteur d’un manuel d’enseignement de l’histoire Le monde contemporain, et de plusieurs ouvrages : L’Algérie politique (1830-1954), Le Maghreb au présent, Etudes d’histoire algérienne (18e-19e siècles) publiés par l’Office des publications universitaires à Alger. Il rédige actuellement un
ouvrage sur le Maghreb contemporain.

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Author Biographies

Tayeb Chenntouf

Docteur d'État en histoire, diplomé de l'institut d'études
politiques de Paris, professeur d'histoire moderne et contemporaine à l'Université
d'Oran (Algérie), vice-président de l'association des historiens africains, professeur
associé à l'université de Nice (1984–1986), maître de recherche au CNRS à Paris
(1986), membre du conseil supérieur de l'éducation (1995–1998) et du comité
exécutif du CODESRIA (1995–1998). Il a organisé le 3e congrés de l'histoire de
la civilisation du Maghreb (1986) et le colloque sur l'État au Maghreb (1988). Il
est, par ailleurs, l'auteur d'un manuel d'enseignement de l'histoire le monde
contemporain, et de plusieurs ouvrages : L'Algérie politique (1830–1954), Le
Maghreb au present, études d'histoire algérienne (18e–19e siecles) publiés par l'office des
publications universitaires à Alger. Il rédige actuellement un ouvrage sur le
Maghreb contemporain.

Omar Benbekhti

est chargé de cours à la faculté des sciences sociales de l'université
d'Oran. Sociologue, il a effectué plusieurs enquêtes de terrain sur les programmes
de développement durable. Auteur d'articles, de revues, il a publié recemment un
ouvrage sur le monde arabe (Dar el Gharb 2004).

Souad Bendjaballah

est Professeur de droit, chargée de recherche, Faculté de
droit, université de Constantine. Il est aussi Chef de projet, « enseignement du
droit en Algérie: sources et méthodes », laboratoire dynamique et finalité du
droit, université de Constantine.

Farid Benyoucef

exerce depuis 1984 comme chargé de cours à la faculté de
sciences économiques et de gestion de l'université d'Alger. Il est également consultant
auprès des institutions internationales et régionales. L'auteur est aussi un homme
de lettres ayant déjà publié un roman et de la poésie

Djoudi Bouras

est titulaire d'un doctorat de troisième cycle en économie obtenu
auprès de l'université de Montpellier. Outre les activités de formation qu'il a
assumées à l'institut national de la planification et de la statistique d'Alger et à
l'école nationale d'administration, il a occupé des postes de responsabilité dans les
secteurs de la planification et de la statistique. Il a en outre fait partie de nombreuses
commissions nationales d'experts. Il est l'auteur de plusieurs articles à caractère
économique et a collaboré à des études et des consultations émanant d'organismes,
tant nationaux qu'internationaux. Il est actuellement chef de la division des études
économiques au Conseil national économique et social.

Kaddour Chouicha

est chargé de cours en sciences exactes à l'Université des
sciences techniques d'Oran. Il est, par ailleurs, coordonnateur du syndicat de
l'enseignement supérieur pour la région Ouest.

Ahmed Djebbar

est professeur d'histoire des sciences à l'université des sciences
et techniques de Lille en France. Il est l'auteur de nombreux articles sur l'histoire
des mathématiques dans le monde musulman et a publié un livre entretien sur
l'histoire des sciences.

Azzouz Kerdoun

est professeur titulaire à la faculté de droit et de sciences
politiques de l'université de Constantine, directeur du laboratoire d'études et de
recherches sur le Maghreb et la méditerranée (LERMN). Il est membre expert et
vice-président du comité des droits économiques, sociaux et culturels des nations
unies. Il est l'auteur de nombreux articles et a publié plusieurs ouvrages dont : La
coopération arabo-africaine (Paris, Berger-Levrault, 1987), Les transferts de technologie
vers les pays en voie de développement (Alger, Opu, 1991), La sécurité en méditerranée (Paris,
publisud, 1995), Environnement et développement durable (Paris, publisud, 2000),
L'environnement en Algérie (Constantine, ed. Université, 2001), Euro-méditerranée : le
processus de barcelone en question (Constantine, Dar el Houda, 2004).

Nahas M Mahieddin

Diplômé de la faculté de droit et des sciences économiques
de l'université d'Alger ; Enseignant à la faculté de droit d'Oran ; Ancien
directeur de l'institut de droit et des sciences administratives de l'Université
d'Oran ; ancien directeur du Centre de recherche et d'information documentaire
en sciences sociales et humaines de l'Université d'Oran ; enseignant visiteur à la
faculté de droit de l'Université de Lyon 3 ; membre du comité consultatif
international de la Revue Maghreb Review (Londres) ; membre du comité
scientifique des Cahiers des droits maghrebins (Casablanca) ; membre du conseil
de la Revue Insaniyat (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle
(Oran) ; Travaux en histoire du droit et des idées politiques dans les sociétés
musulmanes publiés dans l'annuaire de l'Afrique du Nord, Maghreb Review, Revue
internationale de droit comparé, le Journal international de bioéthique, La revue Insaniyat, la
Revue peuples méditerranéens, Études maghrébines et dans différents ouvrages collectifs.

Mohamed Moulfi

philosophe, Professeur à l'université d'Oran (départements
de philosophie et de sociologie), responsable des formations doctorales sur
« philosophie et civilisation » et « philosophie des sciences », directeur du
laboratoire d'histoire de la philosophie, membre associé du centre de philosophie
politique (CNRS/Paris/Lyon). Auteur de plusieurs études publiées notamment
dans Le dictionnaire critique du marxisme (ed. G. Bensussan et G. Labica, dir.) (PUF,
Paris, 1985 et 1999) et Le dictionnaire du darwinisme et de l'évolutionnisme (dir. P. Tort),
(PUF, Paris, 1997), ainsi que des contributions dans plusieurs ouvrages collectifs
se rapportant au sujet.

Fatima Zohra Oufriha

née Bouzina, Après des études secondaires à Tlemcen,
sa ville natale, elle entame des études supérieures en France. Membre de la
fédération de France de l'OCFLN. A l'indépendance, elle rentre en Algérie et tout
en travaillant à la présidence, direction du plan ou elle participe aux premières
négociations commerciales algériennes avec la France, elle poursuit des études en
économie, sociologie, démographie, histoire. Elle soutient son doctorat d'état en
sciences économiques en 1972 à Alger par principe et fait déplacer le jury. Sa thèse
qui porte le n° 1 dans cette université en fait aussi, la première docteur d'état
femme en Algérie. Elle passe avec succès le concours d'agrégation devant un jury
international en 1984. Elle est titulaire d'une licence en sociologie et de certificat
de démographie et d'histoire. Après avoir été chef de projet industriel à l'OCI
(accords de coopération algéro-français de 1965) de 1967 à 1969, elle entame
une carrière dans l'enseignement supérieur en 1970. Détachée a l'ENSAG (École
nationale supérieure d'administration et de gestion) puis a l'INSEG (Institut national
de stratégie globale), elle prend sa retraite de l'enseignement supérieur en 1999.
Elle poursuit au CREAD, son activité de recherche et de publication qu'elle n'a
jamais cessée. Elle est l'auteur de : trois (3) ouvrages : industrialisation et transfert
de technologie, – cette chère santé : une analyse économique du système de soins
– et système de santé et population en algérie ; cinq (5) numéros spéciaux consacrés
à l'économie de la santé en Algérie, de multiples contributions dans des ouvrages
collectifs, d'articles et de communications portant sur des thèmes divers.

Fatima Zohra Saï

née en 1947 à Setif. Titulaire d'une licence en droit, d'un DES
en sciences politiques et d'un Magister en droit. A entamé sa carrière d'enseignante
en 1971 à l'université d'Alger. A été avocate au barreau d'Oran de 1989 à 1993.
Est actuellement chargée de cours à la faculté de droit de l'université d'Oran et
membre du LARESM (Laboratoire de recherche espaces sociaux en mutation).
Parmi ses travaux sur le thème « femmes et politique » deux ouvrages ont été
publiés en 2002 aux éditions Dar el Gharb : « Mouvement national et question
féminine : des origines à la veille de la guerre de libération nationale » et « les
algériennes dans les espaces politiques, entre la fin d'un millénaire et l'aube d'un
autre ».

Rachid Tlemçani

est enseignant-chercheur, depuis 1984, à l' institut des sciences
politiques et des relations internationales, Alger et chercheur dans plusieurs centres
et universités à l'étranger, Georgetown University et Harvard University. Il a obtenu
un Master et un Ph.d en sciences politiques à Boston University. Il a publié plusieurs
ouvrages, notamment, State and Revolution in Algeria, État, bazar et globalisation et
élections et élites en Algérie; de nombreux articles dans les revues spécialisées,
Études internationales, Journal of Asian and African Studies ainsi que de nombreuses
contributions dans la presse nationale, El Watan et Le Matin.

References

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Tlemçani, Rachid, 1999, « Pouvoir et Infitah en Algérie », Le Quotidien d’Oran et La Nouvelle République, les 17 et 18 mai. Cet article a été aussi publié en arabe in Sawt El Ahrar, le 30 mai.

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Yaker, Fayçal, 1990, « L’ajustement structurel dans le tiers-monde », CREAD, n°21, 1er trimestre.

Published

June 15, 2008

Details about the available publication format: Full Book

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