La mobilité sociale au Nord-Cameroun. Facteurs, itinéraires et évolution (1905-2005). Approche socio-historique

Il est question dans ce travail de la mobilité sociale au Nord-Cameroun. L’étude se présente en deux parties distinctes conformément aux exigences académiques de notre université, c’est-à-dire une partie qui porte sur le projet de thèse et une autre sur un aspect développé de la thèse. La première partie est un projet de thèse de doctorat en Histoire dont le sujet est La mobilité sociale au Nord-Cameroun. Facteurs, itinéraires etévolution (1905-2005). Approche socio-historique. Elle revient sur notre sujet de recherche en insistant sur son approche théorique et méthodologique. Le projet se propose d’étudier les facteurs, les itinéraires et l’évolution de la mobilité sociale au Nord-Cameroun dans une approche socio-historique. Il
s’agit de montrer comment l’évolution politique, l’accès aux ressources économiques et l’école occidentale notamment, ont déterminé l’éclosion sociale des personnes dont l’origine ou le milieu de départ ne prédisposaient pas à la réussite. L’étude voudrait également étudier la réussite sociale à travers ses représentations sociales, ses manifestations et sa publicité. L’usage de la méthode sociologique et celle de l’histoire comme méthodologie de recherche vise à montrer la complémentarité de ces deux disciplines dans l’étude de la mobilité sociale. La deuxième partie quant à elle s’intéresse à un chapitre de notre thèse. Il s’agit du chapitre introductif intitulé « Sociétés et stratifications sociales au Nord-Cameroun. Le Nord-Cameroun a connu une implantation des populations à plusieurs phases et par plusieurs groupes. Il présente également des sociétés structurées de façon différente d’une ethnie à une autre. Ce travail soutient que les sociétés segmentaires, considérées comme sociétés égalitaires, établissent les distinctions entre leurs membres, distinctions liées à l’organisation sociopolitique, au sexe et à l’âge, à la religion ou à l’ethnie. De ces distinctions se dégage une stratification qui fait des rapports sociaux des rapports de classe. Ainsi, avons-nous, les « maîtres » et les « esclaves » d’une part, les « gens du prince » et les « gens de rien » d’autre part. Toutefois, ces rapports sociaux se sont détendus avec l’indépendance du Cameroun.