Analyse de l'incidence des institutions de microfinance (IMF) sur la promotion socioéconomique de leurs sociétaires. cas de la caisse du Crédit Mutuel Sénégalais (CMS) de Thiaroye-mer

La recherche est avant tout, une question de sensibilité qui anime tout chercheur dans sa quête de connaissances et même dans le choix de ses sujets de réflexion. Le choix de notre thème de recherche ressort de la grande importance que la question de l’exclusion des pauvres du système bancaire occupe dans la tentative de construction du développement des pays du Sud. La micro finance a bénéficié d’une très forte médiatisation qui découle de son ambition de lutter contre l’exclusion et la pauvreté (Cornee, 2006 : 6). Ce phénomène a eu une très grande ampleur surtout depuis que les responsables de l’ONU ont fait de l’année 2005 l’année internationale du micro crédit. En Afrique de l’ouest en général et au Sénégal en particulier, les Sociétés Financières Décentralisées (SFD) ou Institutions de Micro finance (IMF) ont connu une floraison récente qui date des années 1990 (Ndiaye 2004. p.4). Par ce mémoire, nous comptons participer au débat actuel portant sur la question de la
performance des IMF en tant qu’outil de promotion socio-économique des sociétaires. Nous pouvons noter deux approches théoriques apportées à cet enjeu : il s’agit d’abord de l’approche du bien être qui conçoit la micro finance comme un instrument d’amélioration des conditions de vie des populations qui en bénéficient. Cette approche mise donc sur l’efficience des IMF ou leur performance sociale. À l’opposée il y a celle dite institutionnelle qui propose plutôt une analyse en termes d’efficacité brute ou de performance financière des IMF.