PAROLES DU « BAAORGO » : CORNE PARLEUSE CHEZ LES MOOSE DU BURKINA FASO

Authors

Grégoire KABORE

Keywords:

BAAORGO, CORNE PARLEUSE, MOOSE, BURKINA FASO

Synopsis

Le Burkina Faso compte plus de 60 ethnies, réparties sur une superficie d’environ 274 122 Km². Le pays des Moose (singulier : Moaaga), nommé Moogo, en occupe toute la zone centrale et méridionale, soit environ 63 500 km2 ou 1/5 du territoire. C’est un vaste plateau couvert de savane, de 250 à 500m d’altitude, correspondant sensiblement au bassin de la Volta Blanche. Les Moose représentent près des deux tiers de la population totale et se subdivisent traditionnellement en royaumes (Tenkodogo, Fada, Wagdogo, Yaadtenga) et en principautés plus ou moins vassalisées (Bulsa, Mane, Busuma, Konkistenga, Riziam, Yako). Le royaume du centre dont la capitale est Wagdogo (Ouagadougou) constituait encore au Les Moose, comme la majorité des peuples africains, ont utilisé et continuent d’utiliser des instruments pour remplacer ou imiter la voix humaine et se communiquer ou se transmettre des messages ; ce type de langage, appelé langage instrumental, est possible par le fait même que de nombreuses langues africaines sont des « langues à tons »⁵. Caractères morphosémantiques sur lesquels sont souvent basés ce langage des instruments. Le baoorgo, corne parleuse des Moose du Burkina Faso, objet de notre étude, est dans ce sens un instrument « parleur », car « il » joue une musique qui véhicule la tradition moaaga tant dans le domaine musical et verbal que dans les diverses façons de transmettre des messages sonores tels que le langage ‘’sifflé’’, différent de la parole du langage parlé. Ainsi le baoorgo ne sera pas appréhendé uniquement en tant qu'outil producteur de sons, mais
également sous ses aspects culturels et traditionnels tels que, la production musicale (technique de jeux, répertoire, échelles). Notre étude sur cet instrument de musique s’étendra aussi à ses dimensions géoculturelles ou historiques, ainsi qu’à la fonction qui lui est dévolue dans la société moaaga.

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References

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Published

February 12, 2007