LA PLURALITE DES MONDES CHEZ GIORDANO BRUNO : ENJEUX ET PERPECTIVES

Penser l’Univers, est un exercice qui a manifestement chevillé l’humanité. En outre, la contemplation du ciel étoilé a, depuis les premières traces de l’intellect jusqu’à nos jours, divisé les esprits en deux camps majeurs : les partisans d’un Univers infini contenant plusieurs mondes aux fervents opposants d’une quelconque vie hors de la Terre. Ainsi, Giordano Bruno comme chacun sait, se pose comme le champion de la thèse de la pluralité des mondes héritée des anciens, qu’il défend becs et oncles au péril même de sa vie. La ténacité, l’opiniâtreté et le courage dont il a fait montre, ont réveillé les yeux des Inquisiteurs, le condamnant à mourir sur le bûcher le 17 février 1600.
Cependant, le moins que l’on puisse dire, c’est que Giordano Bruno est certainement mort pour ses idées. Des cendres du bûcher, des grains de lumière ont germé et continuent d’entretenir la flamme que Bruno tenait fermement des deux mains pendant qu’il nous quittait. Cette flamme est d’autant plus vive que le montre les observations astronomiques basées sur la théorie du Big Bang, qui attestent de l’incommensurabilité de l’Univers et de l’existence des exoplanètes. La diversité des systèmes planétaires a pour mérite essentiel d’indiquer que l’exobiologie a certes ses racines dans le passé lointain de nos ancêtres, mais surtout qu’elle est une nouvelle science interdisciplinaire qui nourrit désormais les préoccupations quotidiennes des astronomes, des biologistes, des planétologues, des archéologues, des cosmologistes, etc. L’exobiologie mobilise l’essentiel de notre héritage culturel, scientifique afin de traquer la vie hors de la Terre, afin de répondre à la question : Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Cette interrogation lancinante, l’humanité en a fait sienne, mêmes si les coups sont prohibitifs, même si aucune forme de vie n’a été détectée, aller voir s’il y a quelqu’un ailleurs, éclaire notre passé et prépare mieux notre futur.
Au terme de notre analyse, nous sommes parvenus au résultats suivants : que Giordano Bruno est bel bien un pionnier, sinon le champion de la pluralité des mondes habitables et habités. Son combat contre l’Inquisition est aussi celui du combat incessant de la liberté d’expression et de pensée contre l’obscurantisme et le dogmatisme. Bruno est pour nous un précurseur et un visionnaire de la mondialisation, en tant que Grand Système incluant la diversité de sous-ensembles interagissant entre eux. Le fait que l’idée de vie extraterrestre soit moins suspectée est conséquente des progrès de notre époque conduisant l’homme à prendre conscience qu’il n’est peut-être pas le nombril de l’évolution de l’Univers. Voilà pourquoi nous admettons que la contemplation du ciel étoilé est un exercice essentiellement émancipateur pour l’homme, car l’arrachant de sa cécité naturelle, de son anthropomorphisme et de son anthropocentrisme. La cosmologie, sous quelque angle que l’on puisse l’aborder, est principalement émancipatrice. Le fait qu’elle interpelle plusieurs spécificités scientifiques est riche d’enseignements dont le plus évident est le décloisonnement des disciplines qui a pour mérite de dévoiler des pans insoupçonnés de la réalité : humaine, cosmique, biologique, historique…
Par ailleurs, pour parvenir à ces résultats, nous avons procédé essentiellement par la lecture de beaucoup d’ouvrages qui intéresse le thème. Nous avons aussi participé à des séminaires à l’université, à des conférences, à des débats au cours desquels nous avons mieux orienté nos recherches, amélioré nos résultats. Nous avons également suivi des projections de films qui portent sur le thème. Cette phase, c’est celle de la quête des données. Après cela, nous avons procédé à la sélection des meilleures idées, de les mettre en ordre, de les classer, avant de passer à la rédaction proprement dit du Mémoire, relu et corrigé avant d’être déposé.
Voilà en gros la méthodologie que nous avons adoptée pour mettre sous forme de document notre problématique.