PRESSION DEMOGRAPHIQUE ET REVOLUTION EN PAYS BAMILEKE (MBOUDA) CAMEROUN, 1950-65

Tout au long de sa vie, - selon Alain Lancelot dans l'Encyclopaedi
universalis, l'être humain prête à certains objets ou à certaines situations une
valeur proportiounelle à leur aptitude à satisfaire ses besoins. Il ajoute qu'une
famille acquiert pour ses membres une valeur positive dans la mesure où elle
satisfait leur besoin de nourriture, de protection et d'affection. De cette
valorisation, il résulte chez l'individu, une tendance à manifester un certain
comportement chaque fois que cet objet ou cette situation sont en cause.
Que la famille soit menacée, par exemple, et l'individu abandonne ses occupations
pour se porter à ,'ion secours ; qu 'un événement heureux survie,me en son sein, et
/ 'individu participe à la fête. Des conduites de même nature se produisent dans
n 'importe quelles situations et à tout moment. Elles traduisent une prédisposition
générale et durable à servir le groupe familial. Ecrit-il.
A notre humble avis, le double crime que constituent : la spoliation de
meilleures terres des Algériens au profit des colons et l'exploitation de leur
misère par les Français, déterminent leur insurrection en 1954. Les cadres de
cette révolution sollicitent l'appui des populations humiliées, prêtes à tout pour
sortir de leur misère et de leur indignité 1
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Parallèlement, la situation est similaire au Cameroun, notamment en
région bamiléké. « Peu développée sur le plan économique, déjà swpeuplée, par
rapport à ses ressources, ayant servi pendant longtemps, et en particulier de 1940
à 1945, de réservoir d'homme», cette localité se soulève contre l'admiuistration
française. D'autres ferments tels que la réglementation de la culture du café, les
prohlèmes fonciers, les brimades et les crises de succession exaltent les insurgés
bamilékés