LES DETERMINANTS SOCIO-CULTURELS DE L'EPARGNE DES AFRICAINS EN MILIEU URBAIN : Exemple des Ménages Abidjanais domiciliés à la SGBCI, BICICI,SIB et BIAO-CI.

Authors

AKA Aoutou Cyrille
UNIVERSITE DE COCODY UFR DES SCIENCES DE L'HOMME ET DE LA SOCIETE DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE

Keywords:

Epargne, ménage, zones urbaines, dimension de la famille, Abidjan, Côte d'Ivoire, Afrique

Synopsis

Le fonctionnement d'une économie moderne exige une accumulation de capitaux nécessaire
aux investissements. Ces investissements permettent aux entrepris~s d'améliorer leurs
performances et d' offiir par conséquent aux travailleurs des revenus de plus en plus importants.
L'augmentation permanente de revenu entrâme une amélioration progressive du niveau de vie
des travailleurs.
Ceux-ci ne consomment ·pas en général la tQtalité de leur revenu. La part de revenu non
consommée est déposée dans des institutions bancaires, qui vont à leur tour remettre ces fonds
à la disposition des entreprises. ·
En Afrique, les entreprises locales naissantes, par manque de capitaux, ne peuvent pas asseoir
des structures fiables. Par ailleurs, l'Etat trop préoccupé par les dépenses ~'éducation, de santé,
et de prestations diverses, ne peut pas non plus accumuler une épargne pour promouvoir un
développement industriel.
De ce fait, la seule source dont les capitaux sont supérieurs aux investissements est l'épargne
de& ménages.
Cependant, cette épargne est insuffisante, et cette insuffisance s'explique communément par la
faiblesse du niveau de revenu des populations africaines.
En effet, pour favoriser Faccumulation de capitaux indispensables au progrès des sociétés
modernes, puisque l'on s'est aperçu qu'il avait un lien étroit avec l'épargne des ménages que
sont le_s travailleurs, des théories ont été élaborées en Europe pour expliquer le comportement
des ménagés à l'épargne.
Ce sont la théorie classique de l'épargne et la théorie keynésienne de l'épargne.
La première met l'accent sur le taux d'intérêt pour expliquer le comportement des
ménages à l'épargne. Ainsi, pour ces penseurs classiques, plus le taux d'intérêt augmente, plus
l'épargne des. ménages augmente.
La seconde qui aura d'ailleurs beaμcoup plus d'a'1dience dans le monde de la
connaissance économique insiste plutôt sur le niveau de revenu. Pour John Menard Keynes qui
en est le fondateur, l'épargne est fonction du revenu. Les gens qui ont un revenu plus important
épargnent plus, peu importe le taux d'intérêt qu'ils pourront en tirer.
Ces théories élaborées en Europe se présentent, cependan,, co~e des cadres universels de
l'explication du comportement à l'épargne.
Ainsi, en Afrique, depuis les indépendances, dans les efforts qe recherche des moyens du
financements du développement, cette source interne qu'est l'épargne des ménages n'a pas été
int~rrogée, puisque son insuffisance devait s'expliquer immédiatement par la faiblesse çiu niveau
de revenu des populations africaines. Les Etats africains vont 4e ce fait tous az~muts rechercher
dans la métropoles et autres pays développés les moyens de financer leur qéveloppement.
Cette politique de développement par l'emprunt et l'incapacité permantrnte à constituer une
épargne interne a fait des pays africains, « des pays surrendettés ».
Cet endettement est de nature à bloquer tout effort de développement d,ans la qiesure où les
faibles ressources tirées de la vente des matières premières qui subisseni la dét~rioration des
termes de l'échange servent, en outre, pour une part importante au rembo~rsemen, de la dette.

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June 17, 1998

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