DESTIN DE FEMME DANS L’OEUVRE DE JEAN-MARIE GUSTAVE LE CLÉZIO

Destin de femme dans líúuvre de JMG. Le ClÈzio reprÈsente, comme líexige le protocole institutionnel, notre sujet de mÈmoire de DEA et en mÍme temps celui de la thËse. Il se structure autour de deux parties. La premiËre, consacrÈe au projet de thËse, ressort une esquisse de ce que nous envisageons faire dans ce cadre l‡. Nous y avons relevÈ une problÈmatique gÈnÈrale qui est celle de savoir : quel statut de la femme se dÈgage des livres de Le ClÈzio ? Il est apparu, dËs lors, une double situation de fait de la femme : Le ClÈzio la dÈpeint sous les traits díun Ítre asservi, b‚illonnÈ, exclu, broyÈ par la solitude, líangoisse, condamnÈ ‡ líerrance et dont le parcours síachËve, dans le meilleur des cas, par la folie ou tout simplement la mort. A
ce niveau, líÈcrivain ne cache pas son malaise et en appelle, assez clairement, ‡ la rÈvision du statut de la femme.
A cette image essentiellement pitoyable, se substitue celle díun Ítre extraordinaire, dotÈ des pouvoirs exceptionnels, adulÈ au point díÍtre ÈlevÈ ‡ une dimension mythique et lÈgendaire. LíÈcrivain affiche ici une volontÈ manifeste de redonner ‡ la femme la place qui lui revient. Pour mener ‡ bien ces diffÈrents cas, nous faisons recours aux ÈlÈments díanalyse des appareils
psychanalytique et mytho critique. La deuxiËme partie, celle consacrÈe au DEA, analyse un aspect prÈcis de la question gÈnÈrale et síintitule : "Femme, folie et exclusion dans Onitsha et La Quarantaine". Gr‚ce ‡ la psychanalyse du texte littÈraire, il ressort de ces deux livres, respectivement enracinÈs en Afrique et aux Mascareignes que la destinÈe fÈminine est Ètroitement liÈe au rejet et  la folie. Le problËme posÈ est alors celui de savoir comment la folie devient un instrument de mise ‡ líÈcart de la femme. Líexclusion de la femme est un processus sous-tendu par líÈtiquetage. En effet, le dÈlire langagier, les troubles de comportements ou mÍme le refus de se conformer ‡ un ordre Ètabli, sont, entre autres, des signes de la folie chez la femme dans ces deux textes. Or ces Ècarts ne sont que líexpression díune douleur non intÈgrÈe ou de la compassion pour des personnes vulnÈrables. A-socialitÈ et folie se confondent. FragilisÈe par cette catÈgorisation, la femme devient sujette aux abus, ‡ la chosification, au musellement. Mais, quand elle arrive ‡ vaincre líaphasie, la femme produit un discours non seulement sensÈ, logique (cohÈrent), mais surtout dÈnonciateur. Son discours secoue la classe des dominants et elle devient par consÈquent dangereuse. La folie est alors invoquÈe pour invalider ce discours indÈsirable et mettre dÈfinitivement la femme ‡ líÈcart parce quíelle " dÈrange". Ce qui vÈrifie líhypothËse de