Suivi de l'environnement et gestion qualitative des eaux du Lac de Guiers: approche globale et perspectives de la télédétection et des systèmes d'information géographique

Auteurs-es

Awa NIANG
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName## https://doi.org/10.57054/codesria.pub.1225

Mots-clés :

environnement, gestion, eaux du Lac de Guiers, télédétection

Synopsis

La sécheresse persistante qui sévit dans l'espace sahélien depuis le début des années soixante-dix, constitue une contrainte supplémentaire au développement dans les pays de la sous-région ouest-africaine. Dans ces pays, la lutte contre la sécheresse et ses corollaires a étéau centre de toutes les politiques de développement. Quelques organismes et institutions, à l'image du CILSS, se sont entièrement dévoués à cette cause.
Dans cet ordre d'idée, la mise en valeur du bassin du fleuve Sénégal menée par l'OMVS procède d'une volonté commune des Etats riverains du fleuve de lutter contre la sécheresse et la désertification pour permettre une autosuffisance alimentaire dans ces pays. Cette mise en valeur se fonde essentiellement sur une politique de grands aménagements hydrauliques ethydro-agricole.
Dans la partie sénégalaise du bassin, la réalisation du barrage de Diama en 1985 et celle du barrage de Manantali en 1987 ont ouvert une nouvelle ère de « prospérité», suivie d'une nouvelle politique de développement, dite de I'« Après Barrages» ; le lac de Guiers en est devenu l'espace de développement potentiel prioritaire.
Les grands ouvrages hydrauliques du fleuve Sénégal ont permis une amélioration sensible des remplissages du lac et de la qualité physico-chimique de ses eaux. Ils ont également permis annuellement, depuis 1988, une remise en eau de la- basse vallée du Ferla. La réalisation du canal du Cayor devrait entraîner dans un futur proche, des modifications hydro-géochimiques
importantes et des implications sur l'environnement le long de son parcours. Celles-ci seront d'autant plus accusées que la réserve du Guiers devra faire face au nombre sans cesse croissant de ses utilisateurs et de leurs besoins en eau.
Aujourd'hui, le Guiers est régulièrement approvisionné à partir du fleuve et la disponibilité de l'eau a favorisé l'extension des cultures sur son pourtour immédiat. D'ici quelques années, il devrait servir de zone de transit aux eaux dirigées vers le canal du Cayor, grand projet ù'adduction d'eau vers le Sud du pays et Dakar. Les besoins très importants de ce canal nécessiteront une gestion précise des approvisionnements du lac à partir du fleuve. Le doublement de la conduite de Ngnith renforcerait l'alimentation en eau de la capitale; les travaux du programme « vallées fossiles » ont déjà commencé ; la remise en eau de la vallée du Car-Car et celle de la vallée du Ferle, notamment, sont prévues à partir du sud du lac; celle de la cuvette du N dia el pourrait être envisagée par la réouverture du chenal de Nieti-Y one. A terme, la réalisation de ces projets permettrait le rétablissement du schéma de libre circulation des eaux entre le fleuve Sénégal, le lac de Guiers, la basse vallée du Ferle et le Ndiael.Vu le nombre élevé d'utilisateurs aux intérêts souvent divergents, la gestion hydrologique du lac risque de devenir assez complexe et chaotique dans les années à venir.
Cette nouvelle dynamique du lac de Guiers n'est pas sans poser de nouveaux problèmes dans l'environnement lacustre : la progression fulgurante de plantes aquatiques, comme Typha australis et Pistia stratiotes, qui colonisent les marges du lac traditionnellement vouées à la culture de décrue ; le développement de maladies hydriques, comme la bilharziose ; l'absence
de système de drainage, les importantes pertes en eau au niveau du réseau d'irrigation, l'utilisation croissante et non maîtrisée de produits chimiques dans la production agricole, donc des risques certains de pollution des eaux...

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Références

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juin 23, 2023

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