ANALYSE DE L’IMPACT ECONOMIQUE DE L’ENSEMENCEMENT DES NUAGES DANS LA REGION DU NAKAMBE (BURKINA FASO)

Auteurs-es

Idrissa Kirsyamba OUIMINGA
Unité de formation et de Recherche en Sciences Économiques et de Gestion (UFR/SEG)
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName## https://doi.org/10.57054/codesria.pub.1466

Mots-clés :

IMPACT ECONOMIQUE, NUAGES, NAKAMBE, BURKINA FASO

Synopsis

De nos jours, le Burkina Faso comme plusieurs pays de la planète subit de plein fouet les effets des changements climatiques à des degrés divers. L’un des principaux faits observés est le changement du régime pluviométrique tendant pour certains, comme c’est le cas du Burkina Faso, à des périodes de plus en plus arides et une avancée du désert.
Face à cette situation, les autorités ont optées pour le recours à l’ensemencement des nuages comme stratégie de mobilisation des ressources en eau. Cette option des autorités burkinabè s’est soldée en 2005 par la mise en place d’un programme après des phasesd’essai sous forme ponctuelle en 1998, puis expérimentale de 1999 à 2004.
Le passage en revue de l’usage de cette pratique, a permis de voir qu’elle était utilisée aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en Chine et bien d’autres pays à des fins économiques. Les résultats obtenus par ces pays ont plutôt été positifs tant sur le plan agricole aux Etats-Unis que sur le plan énergétique en Amérique Latine. D’une manière globale, le recours à cette pratique qui rentre dans le cadre de l’innovation technologique a eu un succès dans les pays qui l’ont utilisée.
Mais, pour le Burkina Faso, cette méthode s’est révélée pour un grand nombre comme discutable quant à son caractère rentable du point de vue économique. C’est ce qui a conduit ces travaux à se pencher sur quatre grands axes économiques que sont les retombées agricoles, halieutiques, énergétiques et forestières. En outre, au plan social, les questions d’approvisionnement en eau ont fait l’objet d’analyse.
La vérification des interrogations posées s’est faite empiriquement par des estimations économétriques avec des analyses basées sur la méthode du changement de productivité. Cette dernière a permis de faire ressortir pour des périodes sans et avec recours à l’ensemencement des nuages, des résultats intéressants. Sur le plan agricole, les résultats ont attesté d’un effet positif sur le maïs et le mil et d’un effet négatif sur le sorgho. Au plan énergétique, les tests ont montré un effet positif de cette technologie sur la production hydroélectrique. Quant au volet halieutique, les estimations ont révélées un effet négatif sur le niveau des captures. Pour ce qui est du couvert végétal, on a constaté une amélioration de la productivité de bois grâce à l’ensemencement des nuages.
A noter que dans l’ensemble, les effets positifs comme négatifs enregistrés ont été de faibles ampleurs surtout pour les effets négatifs. L’analyse à ce stade, a permis de conclure sur des résultats globalement positifs mais pas suffisamment importants par rapport aux moyens financiers investis et donc non rentable dans la vision néoclassique où les fonds investis doivent être rentabilisés mais rentable dans l’optique keynésienne. Le prolongement de cette analyse en faisant intervenir l’approvisionnement en eau montre que ce programme même dans la vision néoclassique est rentable.
En somme, compte tenu de la qualité sanitaire qui est jusqu’à présent prouvée et des moyens importants à investir, un tel programme est appelé à être soutenu financièrement pour des grandes entreprises qui ont de gros enjeux telle que la SOFITEX, à l’image de ce qui se fait aux Etats-Unis où de tels programme sont financés par des multinationales.

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Références

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GARCIA P., CHANGNON S. & PINAR M. 1989, «Economic Effects of precipitation enhancement in the Corn Belt», Climate and Meteorology Section, Illinois State Water Survey, Champaign, Illinois, Washington DC, USA.

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juin 29, 2023

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