L'URBANISATION SAUVAGE LE LONG DU LITTORAL: LA RESTRUCTURATION FONCIERE D'UN QUARTIER SPONTANE DE DAKAR: L'EXEMPLE DE GRAND-MEDINE

De tous temps, l'espace littoral, 'qu'il concerne la bande terrestre ou la frange côtière marine,
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a été une zone particulièrement exploitée et convoitée. Le Cap-vert, région maritime s'il en
est, n'a évidemment pas échappé à ce phénomène ; ce qui explique la forte concentration des
activités sur sa zone côtière. Les raisons historiques de cet aménagement et de cette
exploitation du littoral, et parfois trop souvent de sa surexploitation, sont nombreuses et
peuvent notamment être rattachées à la douceur du climat, à la richesse des terres et des
ressources marines, à la présence de la mer comme vecteur de communication et d'échange
pour les hommes et les biens de consommation et, enfin, à son importance pour les actions
militaires et de défense.
La gestion de cette zone littorale entraîne, de plus en plus, des concurrences d'usages, qui se
transforment parfois en de véritables conflits. Parmi ces conflits, nous pouvons citer les
concurrences nouvelles liées à l'évolution de la société.
Depuis quelques décennies, le Cap-vert et sa frange littorale n'y ont pas échappé et ont connu
des mutations nombreuses qui ont engendré ou exacerbé, un certain nombre de concurrences.
L'augmentation de la population littorale, qui s'explique à la fois par l'exode rural ou
l'arrivée des jeunes pour des raisons professionnelles, financières ou foncières
(renchérissement du foncier), fait naître de nouveaux conflits entre générations, et plus
particulièrement entre les actiyités productives toujours présentes sur le littoral et ses
nouveaux usages résidentiels.
Cette évolution démographique 's'est acco'mpagnée d'une transformation des représentations
du littoral et des aspirations de chacun. On assiste en effet à un changement des mentalités et
des valeurs des utilisateurs de l'espace littoral ; cet espace étant le symbole même de la
liberté. Le littoral est, plus que jamais, perçu par ses nouveaux occupants, comme une zone de
production, alors même que la plupart des activités productives se sont maintenues.
Ces différences de sensibilité se traduisent donc par des divergences de vue, votre des
conflits, qui s'inscrivent dans une « judiciarisation » croissante de la société. Parmi les
ressources qui se prêtent le plus à la concurrence des sociétés du littoral, le logement (ou la
résidence) constitue le domaine à partir duquel toute forme d'insertion urbaine peut être
tentée. En ce sens, il constitue un indicateur à la fois économique et démographique, mais un
indicateur parfois difficile à quantifier parce que sur-dimensionné.
Pour beaucoup, le logement matérialise la localisation du ménage en un lieu donné et selon
des rationalités toutes relatives :mais, dans l'ensemble, propres à maximiser les avantages de
situation. Les uns choisiront de: se fixer près de leur lieu d'activité de façon à économiser sur
le temps et la fatigue. D'autres souhaitant économiser sur leur revenu, préfèrent habiter plus