La demande de monnaie dans l'Umoa : cas du Sénégal

Auteurs-es

ADAMA SY
Université Cheikh Anta Diop FACULTE DE SCIENCES JURIDIQUES ET ECONOMIQUES DEPARTEMENT DE SCIENCES ECONOMIQUES
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName## https://doi.org/10.57054/codesria.pub.1654

Mots-clés :

Monnaie, demande, analyse économique, politique monétaire, zones monétaires, demande de monnaie, analyse monétaire, Sénégal, UMOA

Synopsis

L'objectif classique de la politique monétaire est de maintenir· stable la
valeur interne (prix) et externe (change) de la monnaie. La politique monétaire
doit, en conséquence, s'efforcer de mettre une quantité adéquate de moyens de
paiement à la disposition des consommateurs et des producteurs, c'est à dire
d'éviter à la fois l' excés de création de liquidités nouvelles qui risquerait de
provoquer hausse de prix et déséquilibre de la balance des paiements et
l'insuffisance de monnaie qui freinerait demandes et transactions mais surtout,
par la hausse des taux d'intérêt qu'elle provoque, pénaliserait les Entreprises
qui recourent à !'Emprunt pour financer leurs Investissements.
La détermination d'un taux de liquidité (1) "optimal" pour l'économie
devient ainsi un objectif de politique économique, difficile à atteindre pour au
moins trois raisons :
* En premier lieu, la notion de masse monétaire (numérateur du rapport)
devient de plus en plus imprécise du fait des innovations financières qui
permettent à l'épargne liquide de se transformer en moyens de paiement sans
délai et sans perte de capital. En conséquence, le niveau des dépenses n'est plus
déterminé par la seule masse monétaire stricto sensu, mais par la quantité de
moyens de règlement que les agents économiques (Entreprises et Particuliers)
pensent pouvoir obtenir, soit par la conversion de leur épargne liquide, soit par le
crédit automatique. Il n'y a plus de ligne de démarcation· claire au sein de
l'ensemble des actifs financiers entre ce qui est monnaie et ce qui ne l'est pas ... ;
* La seconde difficulté concerne la prévision de l'évolution du PIB en
valeur (dénominateur du rapport) sur lequel doit être ajustée la liquidité de
l'économie. Cette évolution dépend en partie de la conjoncture internationale,
des politiques mises en oeuvre chez les principaux partenaires commerciaux,
c'est à dire pour un pays dont le commerce extérieur représente plus de 20%
du PIB, de facteurs exogènes difficilement prévisibles;
* La troisième difficulté liée à la première concerne le comportement de
la vitesse de circulation de la monnaie (2) celle-ci peut s'accélérer ou se
ralentir, contrebalançant les mesures de politique monétaire quantitative du
fait des changements de comportement des agents détenteurs de monnaie.
L'efficacité de la politique monétaire dépend donc étroitement du
comportement des agents non bancaires. Si l'on considère que les autorités
fixent la quantité de moyens de Paiement nécessaires au financement de
l'activité économique, leur action ne sera efficace que lorsque les
hypothèses de stabilité faites sur les facteurs à l'origine des variations de la
vitesse de circulation se vérifient.

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juin 16, 1995

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