Les incidences de la situation socio-économique familiale sur les comportements scolaires au Lycée I.C.S (Taïba) de Mboro

L'éducation est aujourd'hui considérée comme un des plus grands moteurs du changement social. Les esprits s'accordent sur le fait que la compétitivité du secteur économique d'un pays, la compétence et le savoir faire de ses citoyens ainsi que l 'effiscience des politiques de ses élites impliquent une bonne dotation en ressoures humaines. Cela pose l'importance des institutions qui forgent et façonnent les citoyens dans un pays, parmi cellesci on peut citer l'école. Mais si l'école demeure une institution stratégique son existence est marquée par trois (3) caractéristiques majeures. -En effet, étudier suppose d'abord un investissement financier important de la part des familles dans ce contexte marqué par la fin de l'Etat- providence. Or toutes les familles n'ont pas une grande dotation en capital économique ; -ensuite, l'école utilise une langue, une logique, un esprit, qui ne sont pas toujours enadéquation avec tous les milieux socio-familiaux, alors que les comportements scolaires doivent être forgés et consolidés en partie par les familles ; ~enfin, chaque élève a des aspirations personnelles, des valeurs de référence bref une représention individuelle qui lui fournit des réponses par rapport à ces questions existentielles y compris celles qu'il se pose par rapport à l'école. Ce triple constat nous a poussé à émettre les questions de recherche suivantes : la situation socio-économique familiale est elle le facteur explicatif déterminant des comportements scolaires ? Les comportements scolaires ne sont-ils pas dûs à la représentation de l'élève c'est à dire ses aspirations personnel.les et la place qu'il accorde à l'école. Par rapport à ce questionnement, nous avons émis une hypothèse qui décdule de l'exploration et qui part de l'individu pour expliquer les comportements scolaires. Ainsi, l'hypothèse retenue est la suivante : la situation socio-économique familiale a des incidences sur les comportements scolaires qui varient suivant la représentation de l'élève c'est à dire ses aspirations personnelles et la place qu'il accorde à l'école. Dans le souci de vérification de cette hypothèse, nous avons opté pour des sources variées de collecte d'informations telles que les techniques d'échantillonnage, les entretiens, les récits de vie et des groupes de discussions dans chaque site d'enquête. Les données recueillies montrent que la situation socio-économique familiale ne constitue qu'à priori une source de blocage pour les études car, les élèves dégagent des stratégies de contournement pour s'adapter à celles-ci. D'autre part, les élèves font des choix rationnelles par rapport à leurs études. Ils ont des aspirations personnelles, des modèles de référence. Dans ce cadre, s'ils trouvent que l'école est un moyen incontournable pour accomplir leur idéal, ils dégagent des comportements scolaires qui se manifestent par un cursus normal des bons résultats et un sentiment d'intérêt pour les études. Au cas contraire, on assiste à des comportements scolaires anormaux. Ainsi entrent en compte des valeurs comme la volonté individuelle, et la stimulation. Par conséquent la représentation individuelle de l'élève constitue un déterminant incontournable pour les comportements scolaires.