Agricultural Productivity and Rural-Urban Migration: The Case of Senegal

L'exode rural en Afrique Sub-Saharienne a explosé depuis les années 1960. Au Sénégal, l'exode rural a crû à un rythme annuel de 7 % entre 1961 et 1996. La crise de l'emploi en milieu urbai!) plonge les travailleurs urbains dans un chômage chronique et dans une pauvreté matérialisée dans le secteur informel.
Cette recherche propose une politique de réduction de l'exode rural par un accroissement des investissements agricoles. À partir d'un modèle d'equations récursives, ayant d'une part une équation de production agricole du type CobbDouglas, et d'autre part, une équation d'exode rural incluant la production agricole comme variable indépendante, les élasticités de l'exode rural par rapport aux facteurs de production agricole ont été estimées avec des données de 1961 à 1996.
Les résultats obtenus sont conformes à l'hypothèse selon laquelle l'exode rural dépend positivement de la supériorité du revenu du travailleur en milieu urbain sur celui du travailleur agricole. Un accroissement de 1 % des engrais ou des infrastructures agricoles rehausseraient, ceteris paribus, la production agricole de 0.2 % et de 0.28 % respectivement, ce qui réduirait l'exode rural de 2 % si le choix portait sur les engrais et de 3.2 % dans l'autre cas. Pour ramener l'exode rural à 2 %, soit le taux de croissance de la demande du travail industriel, l'usage des engrais devrait croître de 36 % et celui des infrastrucutres de 32 %.