Islam et Société ouverte: la fidélité et le mouvement dans la pensée de Muhammad Iqbal

Auteurs-es

Souleymane Bachir Diagne
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName## https://doi.org/10.57054/codesria.pub.317

Mots-clés :

Islam, Entreprise, loyauté, pensée, Mohamed Iqbal, modernismes

Synopsis

Il y a de ces «modernismes» passagers, qui essaient d’adapter une tradition séculaire à la mode d’un jour. Ceux-ci se créent dans un présent immédiat, auquel ils ont donc du mal à survivre. Il y en a d’autres qui commencent avec un grand détour, un retour aux sources, afin de découvrir comment être vraiment fidèle à celles-ci dans une situation historique inédite. La pensée d’Iqbal est de cette dernière trempe, en fait une réalisation rare et puissante du genre. En traçant son itinéraire, il parvient à mettre dans un échange mutuel fructueux des penseurs et des textes fort éloignés les uns des autres : Nietzsche et Bergson, Halladj et Rûmî, ceux-là et d’autres encore pris dans une relecture du Coran. On a donc encore besoin de lire Iqbal, chacun à sa façon. Par exemple, nous – lecteurs hier de Bergson, aujourd’hui de Heideger – qui cherchons une compréhension du temps vécu, de l’historicité, au-delà de la fixation objective, spatialisée du temps cosmique, nous aurons intérêt à revoir cela à la lumière de la relecture que fait Iqbal de la conception coranique de «destinée». De même, lecteurs de Nietzsche, nous profiterons de la réception Iqbalienne du surhomme, dans la foulée de l’«homme parfait» de la tradition soufie.

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Biographie de l'auteur-e

Souleymane Bachir Diagne

est un philosophe sénégalais, né le 8 novembre 1955 à Saint-Louis. Professeur de philosophie et de français à l'université Columbia, à New York, c'est un spécialiste de l'histoire des sciences et de la philosophie islamique.

##catalog.published##

juillet 26, 2001