PRATIQUE DE L’ÉLEVAGE ET ÉVOLUTION DU MILIEU NATUREL DANS LA RÉGION DES SAVANES (NORD-TOGO) ET DANS LE NORD-OUEST DU DÉPARTEMENT DE L’ATACORA (BENIN)).

Auteurs-es

Abdourazakou ALASSANE
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName## https://doi.org/10.57054/codesria.pub.943

Mots-clés :

Zootechnie, pâturage, systèmes pastoraux, paysages, occupation des sols, Département de l'Atacora, Région des Savanes, Bénin, Aller

Synopsis

La Région des Savanes (Togo) est située entre 0° et 1° de longitude Est et entre 10° et 11° Nord tandis que le Département de l'Atacora (Bénin) est situé entre 10° et 11° 25 de latitude Nord et entre 1° et 3 ° 10 Longitude Est. Ces deux localités sont des zones, en savane, appartenant au type de climat soudanais. La zone d'étude s'étend sur deux pays, le Bénin et le Togo, et est limitée au Nord par les républiques du Burkina Faso et du Niger ; au Nord-Est par le Département de l'Alibori (Bénin) ; au Sud-Est par le Département du Borgou (Bénin) ; au Sud par le Département de la Donga (Bénin) et la Région de la Kara (Togo) ; et à l'Ouest par la République du Ghana.88% des populations de la Région des Savanes (Togo) sont des agriculteurs contre 86,5% dans le Département de l' Atacora (Bénin). Dans la zone d'étude, l'élevage bovin occupe une place prépondérante, tant sur le plan social qu'économique. La Région des Savanes au Togo arrive en tête pour l'activité de l'élevage bovin avec des bovins occupant 43,2% (NAS, 2009) tandis que le Département de l'Atacora au Bénin arrive en deuxième position pour l'élevage bovin puisqu'il concentre près de 24% du cheptel béninois (MDR, 1994). Par leur position géographique, ces zones sont des portes d'entrée pour les éleveurs sahéliens migrants qui se dirigent vers le littoral à la recherche d'espaces de pâturage et de points d'eau. Cette arrivée quasi permanente d'éleveurs bovins migrants depuis la crise climatique des années 70 et surtout celle desLes années 80 ajoutent une pression sur les ressources naturelles de la zone d'étude. En plus de tout cela; il y a aussi les conditions climatiques difficiles. Cette situation pose une question : « Quel peut être l'état du couvert végétal et du milieu naturel ? Notre travail est une tentative de réponse à la question précédente. La méthodologie adoptée pour réaliser la revue de la littérature implique l'analyse de la carte d'occupation du sol en 1975 et 2000, les enquêtes socio-économiques et ethno-botaniques ainsi que l'inventaire de la flore. Des enquêtes phytosociologiques ont été réalisées selon la méthode de Braun-Blanquet (1932) dans des parcelles rectangulaires. Au total, 121 parcelles ont été réalisées et 256 d'espèces ligneuses et herbacées, appartenant à 139 genres regroupésdans 43 familles, ont été interrogés. L'analyse des cartes d'occupation du sol entre 1975 et 2000 a montré que la végétation a connu un déclin d' environ 79,88% en 25 ans sur l'ensemble de la zone d'étude. Les facteurs impliqués dans la dégradation des formations naturelles sont d'ordre climatique, édaphique et humain. Parmi ceux-ci, les facteurs anthropiques semblent être les plus critiques dans l'agriculture en général, et en particulier dans l'élevage. De nombreuses espèces d'arbres sont utilisées principalement pendant la saison sèche pour nourrir le bétail, les principales étant Afzelia africana, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Daniellia oliveri. Les espèces herbacées, quant à elles, sont également utilisées dans les toitures des maisons. En raison de son importance dans le territoireutilisation, l'élevage bovin joue un rôle crucial dans le milieu naturel. Cette dynamique des pâturages est analysée sous différents angles, positifs (nouvelles espèces) et négatifs (perte d'espèces valorisées, prolifération d' espèces abandonnées, envasement des cours d'eau, création de plages de dénudation dans les couloirs de transhumance), de la santé humaine et animale. L'arrivée de ces éleveurs migrants du Sahel dans la région crée de nouvelles relations avec la population locale. Il est également responsable de l'augmentation des conflits entre les éleveurs sahéliens d'une part et les agriculteurs et éleveurs locaux d'autre part. 

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juin 20, 2023

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