LA TRANSHUMANCE POLITIQUE AU SÉNÉGAL

Auteurs-es

M. Tiensigué Diabaté
stagiaire
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName## https://doi.org/10.57054/codesria.pub.965

Mots-clés :

TRANSHUMANCE, POLITIQUE, SÉNÉGAL, connotation, agronomique, essentiellement

Synopsis

La transhumance est un mot à connotation purement agronomique au départ et renvoie aux peuples essentiellement composés d’éleveurs qui doivent aller de contrées en contrées, au rythme des saisons, en quête de verdoyants pâturages pour leurs troupeaux.Ils ont beau faire de longs voyages, ils reviennent toujours au bercail, quitte à reprendre leurs pérégrinations plus tard, peut- être dans d’autres directions. L’expression « transhumance politique » essaie de rendre compte de cette réalité théâtrale qui s’exprime par le mouvement. En effet au Sénégal, l’une des donnes les plus constantes de l’actualité politique reste le phénomène de la transhumance politique dont les manifestations intermittentes et variées procèdent de la même logique : scissions au sein des formations politiques, défections, démissions de militants ou responsables d’un parti politique pour rejoindre un autre, acte de fusion, migration des élus de leur parti qui les avaient investis vers un autre, volte-face d’un parti ou d’un groupe de partis dans leurs stratégies d’alliances,versatilité des marabouts et autres guides spirituels dans leur soutien mercenaire, « nomadisme »des militants motivé par des considérations pour le moins orthodoxes… Par conséquent, la transhumance qui est propre à un certain stade du développement politique de la plupart des sociétés, est tellement présente dans l’essentiel des séquences de l’évolution du Sénégal pluraliste qu’elle s’est même « banalisée ». Cependant, du point de vue de la recherche scientifique, les nombreuses dénominations caricaturales de la transhumance cachent parfois la complexité du problème qui, dialectisé, s’inscrit dans la problématique de la science politique. A cet égard, dès qu’on approche le phénomène, les questions essentielles sont relatives à ses origines. Autrement, quelles sont les causes de la transhumance ? S’agit-il d’un phénomène ancien ou récent ou plutôt d’un épiphénomène. Au-delà de ces questions, une autre se trouve au cœur de la problématique, celle de l’impact de la transhumance sur le processus électoral et démocratique ; autrement, quelle peut être l’ampleur de cet impact, et quelle appréciation faut-il en faire ? Une autre question centrale est celle de la dimension juridique, voire contentieuse notamment lorsque les acteurs de la transhumance sont des élus, et que le problème de leur mandat soit l’objet d’un litige. Par ailleurs, on peut se demander si l’acteur politique qui transhume, peut-il se prévaloir d’une position éthique ? Dans la perspective de notre problématique, le caractère controversé de la transhumance semble l’inscrire dans le registre de l’immoral et de l’anormal. Ce qui nous conduit à envisager des formes de solutions en vue de lutter contre la transhumance. A cet effet, nous nous sommes proposé d’aborder avec soin la question de la transhumance dans la perspective d’une explication théorique en présentant les grandes tendances thématiques. Alors, dans une première partie, nous avons voulu vérifier si à travers l’histoire politique du Sénégal, la transhumance est ou non un phénomène récent. Ainsi, nous avons exposé dans un premier chapitre, ses justifications et sa typologie ; avant d’envisager, dans un second chapitre, son
impact réel sur le processus électoral et démocratique. Dans une deuxième partie, il nous a paru utile de mettre en lumière la double dimension juridique et éthique de la transhumance, en attendant de proposer les solutions qui pourraient aider à lutter
contre elle. Au total, nous en sommes arrivés à produire un Mémoire sur la transhumance politique au Sénégal dans une perspective combinant à la fois Droit et Science politique.

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juin 20, 2023

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